Réalité Socio-culturelle


Le Roi Egbakotan II dont la cour est logée dans le palais royal de Dassa-Zoumé, incarne le pouvoir politique traditionnel. L’autorité du Roi, reconnue par tous les Idaasha où qu’ils se trouvent, s’étend sur toute la Commune.  Chaque village de la Commune est doté d’un conseil de sages ou de notables. Ces derniers ne doivent pas être liés directement au palais. Les délégués et chef de village eux sont des représentants de l’administration.

Pour le règlement des problèmes ou différents, des séances d’audition publique sont organisées devant la cour du Roi et pour les trancher.

Les religions traditionnelles vénèrent plusieurs divinités et s’expriment sous plusieurs formes :  

  • « Elègbara » protecteur du village contre les mauvais esprits. Son installation requière l’accord des sages du village
  • « Ayira ou Heviosso » ou dieu du tonnerre. Ses adeptes sont originaires des villages comme Tangbé, Kèrè ….
  • « Odayé ou Sakpata » dieu de la terre dont le siège mondial se trouve à Togon
  • « Edjo » dieu de la terre, des fleuves et des rivières   
  • « Ogou » dieu du fer adoré en majorité par les chasseurs 
  • « Oro » qui assure la sécurité nocturne
  • « Arigbo » dieu protecteur de la Colline arigbo de Dassa 

 

Aujourd’hui, les religions importées sont entrain de supplanter les religions traditionnelles.  Il s’agit : du catholicisme, du protestantisme, des religions évangéliques, de l’église du christianisme céleste et de l’Islam.

La population de la Commune est très diversifiée. Chaque groupe avec son folklore, sa religion et ses rites.  Le folklore et les danses traditionnelles ont connu un essor de développement. On retrouve au moins un groupe folklorique dans chaque village ou quartier de ville de la commune. 

Les rythmes les plus présents sont : « le Gunbé, le Ogou, l’Adjarakpa, le Agbadja et le Kpodoro chez les Idaasha de Loulè, de Lèma, d’Agao, de Modji – gangan, Tagui, Kèrè, Daho.  Le Zinli, le toba et le tchingoumè sont retrouvés chez les mahi, les fon de Paouignan, Gbaffo, Awaya, Soclogbo, Gankpétin, Togon, et Zouto. »



Les principales ethnies qui composent la population de la commune sont : les Idatcha, les Mahi, les Fon et les Yorouba.

Les Idatcha, majoritaires et premiers occupants des terres de la commune, sont originaires de ILé-Ifè.  Ils se sont installés le long de la voie ferrée entre Glazoué et Atchérigbé. Leur langue est voisine du Yoruba. Pour se protéger contre les guerriers dahoméens, ils se sont installés en premier au sommet des collines avant de descendre dans la plaine.

Les Mahi eux sont originaires de la région de Dovi (enfants des filets). Ils sont d’anciens pêcheurs du département de l’Ouémé et de source Adja Fon. Ils semblent émigrés vers le Nord durant la première moitié du XVIIIè siècle et se sont fixer sur la rive droite de l’Ouémé. 

Les Yoruba sont originaires d’ILé-Ifè au Nigeria.